Un Masters trop fade ?

Par le 15 avril 2014
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A-t-on le droit de dire que ce 78e Masters a été fade ?

Sevré de Majeur pendant sept mois, le téléspectateur attend forcément beaucoup du Masters. A travers les réseaux sociaux et certaines discussions, le premier Majeur semble avoir laissé un goût de trop peu aux yeux de certains.

Bien sûr, il est toujours délicat d’apporter des arguments quand cela touche à l’affect. On va quand même essayer.

1)      L’identité du vainqueur : Bubba Watson

Ce premier argument est le plus contestable. Vu de France, le Floridien est de loin le joueur américain le plus détesté. Son passage catastrophique à l’Open de France 2011 y est pour beaucoup. Aux Etats-Unis, son image est meilleure mais il reste clivant, on l’adore ou on le déteste. Son style de jeu porte même à débat. D’un côté, un mythe, l’Augusta National. De l’autre, un joueur qui démythifie l’antre de Bobby Jones en utilisant cinq clubs dans son sac (cf. le drive-wedge sur le par 5 du 13).

2)      L’absence de suspense

Aucun joueur n’a sonné la charge dimanche à l’image d’un Charl Schwartzel en 2011 (4 birdies pour finir). Pris dans ses tourments, Jordan Spieth a fait illusion jusqu’au 7. Les deux dauphins (Spieth et Jonas Blixt) de Bubba sont d’ailleurs deux joueurs qui faisaient leur première apparition à Augusta. Il a clairement manqué d’un cador pour donner la réplique à Bubba. Bien entendu, cette édition contraste avec la précédente où les images d’Adam Scott s’imposant en playoff sont encore dans toutes les mémoires.

3)      L’absence de Tiger Woods

Pour la première fois depuis 1995, Tiger Woods était absent à Augusta. Même lorsqu’il n’est pas à son meilleur niveau, sa présence suffit à tirer les audiences TV vers le haut. Absence de Woods ? Absence de suspense ? Le fait est que les audiences du Masters n’avaient pas été aussi mauvaises depuis 2004 et la première victoire en Majeur de Phil Mickelson. En moyenne, ce 78e Masters a été suivi par 7,8% des foyers américains contre 10,2% l’année dernière (source : Sports Business Daily)

4)      Aucun « grand nom » en haut du leaderboard

Des débutants et des quinquas ne font pas tout. Ces dernières années, le public (américain) surtout a toujours regretté que Tiger Woods et Phil Mickelson ne se soient jamais trouver en duel direct pour la victoire. Outre ces deux noms, il y a fort à parier qu’un Adam Scott ou bien un Rory McIlroy  à la lutte pour la gagne auraient apportés plus de piment.

5)      Le cut raté de Dubuisson

Là encore il s’agit d’un point de vie franco-français. Alors oui le Masters reste le Masters mais pour le téléspectateur français le final de Victor Dubuisson en Arizona reste sans conteste la plus grande émotion télévisuelle de cette année. Côté US, on portait également le Français en haute estime. Selon un sondage commandé par CBS, le Cactus Kid était le rookie pressenti pour faire le meilleur résultat cette semaine. Pas sûr cependant que les membres de l’Augusta National auraient apprécié que le Cannois découpe les azalées à coup de wedge.

(Credits Photo : USA Today)

A propos de Hervé MARQUES

Prétendant éconduit de Natalie Gulbis, Hervé passe sa colère en envoyant des slices sur les golfs de la région parisienne. Lorsqu’il est hors d’état de nuire, vous pouvez le retrouver sous sa casquette de journaliste sur Canal+, Golf Channel…et Monsieur golf bien sûr !

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