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Jordan Spieth : back in the business !

 

C’est au terme d’un dernier tour complétement fou que l’américain Jordan Spieth a remporté le British Open 2017. Après un match spectaculaire face à Matt Kuchar, Jordan Spieth possède désormais plus de titres majeurs qu’un certain Tiger Woods au même âge…

 

Après avoir rendu deux très belles cartes de 65 (-5) lors des deux premiers tours, Jordan Spieth semblait confortable dans les hautes sphères du leaderboard. Mais au terme d’un « Mooving day » historique, durant lequel l’ensemble du champ a battu le record du plus bas score global sur une journée, le champion américain voyait sa marge se réduire sur ses principaux adversaires. Tous les éléments semblaient alors réunis pour vivre un dimanche de folie, et on n’a pas été déçu !

 

Il régnait ce dimanche une atmosphère un peu dingue autour du parcours du Royal Birkdale. Sur le coup dès 14h30, c’est un Jordan Spieth très tendu qui se présente au départ du premier trou, pour un duel avec son principal rival Matt Kuchar. Pendant ce temps-là, le jeune chinois Li Haotong est en train de « briser » le parcours, sans aucune pression ! Le jeune asiatique rend une carte de -7 qui lui permettra de remonter de la 29e à la 3e place du classement. Au plus fort de l’après-midi, et alors que le vent et la pluie posent de grandes difficultés aux hommes sur le parcours, Li Haotong entretient même un improbable espoir de victoire ou de play-off, malgré un retard initial de 11 points.

 

Un drop totalement improbable, puis un miracle !

 

Jordan Spieth connait de grandes difficultés à se mettre dans le bain et connait un début de parcours chaotique, qui le place à égalité en tête avec un Kuchar toujours aussi régulier. C’est alors que le British Open 2017 va basculer dans l’irrationnel, au terme d’’un trou numéro 13 long de près de 30 minutes !

Spieth lâche son drive totalement à droite, se prenant la tête à deux mains face à la catastrophe qui semble alors s’annoncer. La balle de Spieth est retrouvée presque miraculeusement à la verticale d’une bute, une balle déclarée injouable qui va lancer une longue procédure de drop.
Car Spieth est dans une position bien trop inconfortable pour envisager de tenter quoique ce soit de cette position. Mais les positions de dégagements ne semblent pas évidentes, et il faudra de longues minutes et l’intervention de l’arbitre John Paramore, pour enfin trouver une position de drop adéquate, une cinquantaine de mètres en amont… et sur le practice !

 

Une image folle qui rappelle celle de Severiano Ballesteros au British Open 1979, sur un parking, et qui avait contribué à écrire la légende de l’espagnol.

Spieth concède finalement un bogey et lâche la tête du classement à son rival américain. Un bien pour un mal qui va permettre à Spieth d’entrer enfin dans son dernier tour.

Entre balles dans le public, et sortie de rough difficile, la dernière partie n’offre pas le spectacle attendu. Mais Spieth, fort de ce petit miracle du 13, va retrouver ses esprits. Il manque le trou en un d’un rien au 14, mais recolle en tête du classement, avant d’enchainer par un eagle et un nouveau birdie, grâce à un putting enfin retrouvé. Spieth entre alors dans un état second, le poing et les dents serrés, il ne sera jamais repris, et remporte son troisième tournoi majeur à seulement 24 ans.

 

Une victoire homérique qui replace Jordan Spieth sur le devant de la scène après une saison 2016 durant laquelle il n’avait pas forcément confirmé les grands espoirs placés en lui. Une victoire opportune également pour son équipementier Under Armour, qui peut ainsi continuer son développement dans le monde du golf, dans le sillage d’un champion dont on attend à nouveau les plus grands exploits !

 

Crédit photo: Eurosport.

 

 

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