Monsieurgolf Magazine

Pour qui te prends-tu Phil Mickelson ?

Joueur prolifique de l’équipe Américaine dans cette Ryder Cup (2 pts), Phil Mickelson n’a pas manqué d’égratigner son capitaine en conférence de presse.

A 44 ans et vu son expérience de communicant, Phil Mickelson avait bien calculé son coup.

Interrogé par un journaliste (complice ?) sur la recette du succès en 2008, Lefty en a profité pour faire l’apologie de la méthode employée par Paul Azinger à cette époque.

« Paul avait mis en place deux choses. D’une part, les joueurs étaient parties prenantes dans les décisions, que ce soit pour les paires ou pour les picks. D’autre part, il avait un plan de jeu clair pour chacune des paires, chacun des formats avec un plan A et un plan B. Ces deux choses nous avaient poussé à donner le meilleur de nous-même. Peut-être qu’il faudrait revenir à cette ancienne formule ? »

Comme l’a confirmé Tom Watson dans la foulée, son mode de fonctionnement « à l’ancienne » est aux antipodes de celui prôné par Azinger et Mickelson. En gros les joueurs jouent et le capitaine dirige.

Que Phil Mickelson soit en opposition avec ce mode de fonctionnement est une chose, le faire en public en revanche représente une faute. Une faute en contradiction directe avec le principe fondamental du « on gagne ensemble on perd ensemble ».

Aigri d’avoir été laissé sur le banc ?

Ceux qui s’attendaient à disserter longtemps sur les raisons de la défaite des Etats-Unis en sont pour leur frais, Phil leur a apporté une partie de la réponse sur un plateau.

Le Californien n’a semble-t-il pas digéré d’avoir, lui et Keegan Bradley, été laissé à l’écart durant toute la journée de samedi. Un affront qu’il n’avait jamais connu durant les neuf Ryder Cup qu’il avait disputé jusque-là.

Un choix discutable peut-être, mais qu’il l’est moins que celui d’avoir laissé se « reposer » la paire Spieth-Reed dans les foursomes du vendredi. Une session durant laquelle la paire Mickelson-Bradley n’avait pas existé face au tandem DubuissonMcDowell.

Sa 2e bourde cette semaine

Ce même McDowell qui avait été chambré par Phil Mickelson quelques heures avant le début de la compétition.

« Oui on s’entend tous bien (…) on ne se fait pas des procès les uns aux autres » allusion aux récents problèmes légaux qui ont opposés Rory McIlroy et G-Mac.

Ironie du sort puisque ces derniers ont été les hommes clés durant la session de simple.

Qu’elle mette du piment ou pas, ce genre de sortie peut-être prise du bon côté dès lors que son auteur se sente fort. Or Mickelson sort juste de sa pire saison en 20 ans de carrière. Son point glané dans un simple sans enjeu face au timoré Stephen Gallacher n’est pas de nature à sauver son bilan.

A 44 ans, celui qui est censé apporter de la sagesse et de l’expérience a trouvé le moyen de chambrer les meilleurs joueurs de l’équipe adverse puis de critiquer ouvertement l’un des joueurs les plus respectés de l’histoire.

Phil Mickelson veut avoir la critique constructive ? Très bien, aidons-le dans sa réflexion.

Sur les dix dernières Ryder, les Etats-Unis en ont perdu huit….huit fois Mickelson faisait partie de l’équipe.

TABLEAU DES RESULTATS RYDER CUP 2014

 

 

(Credits Photo : Getty)

Quitter la version mobile