Monsieurgolf Magazine

Pourquoi Tiger est de retour ?

Depuis sa victoire dimanche au WGC Cadillac Championship, l’emballement est de mise avec une 5e veste verte qui lui semble presque promise au vu de sa prestation au Doral.

Le même engouement était de mise après sa victoire à Bay Hill l’an dernier deux semaines avant le Masters. Un parcours d’Augusta dont il était ressorti avec une 40e place, son pire résultat depuis 1996 !

Telle mésaventure semble hautement improbable cette année, voici pourquoi ?

Tiger se dit en bonne santé :

C’est la première chose qu’il a confié à nos confrères américains venus à sa rencontre après sa victoire : « Le plus important c’est que je sois en bonne santé. Ca fait longtemps que je n’ai pas été en bonne santé aussi longtemps. Et quand je suis bien physiquement, beaucoup de choses positives peuvent se passer ». Fini donc, les soucis au genou gauche ? Où sont passé les pourfendeurs du swing à la sauce Sean Foley ? Peut-être que Tiger est en train de tirer à nouveau sur la corde et que nous sommes aveuglés pour nous en apercevoir? Jusqu’où pourra-t-il pousser la machine ? Nul ne le sait. Une chose est quasiment sûre, on ne devrait pas le voir sur le Champions Tour dans treize ans.

Il ne rate plus à gauche :

La peur du hook au driving ne fait plus partie des préoccupations de Tiger à l’heure actuelle. Le n°2 mondial est même le 3e joueur sur le PGA Tour qui rate le moins de ce côté sur les mises en jeu. En 2009, sa dernière grosse année avec six victoires, il était 33e. Durant les années noires, Woods figurait en 184e (2011)et 188e position (2010). On l’a vu quand il ne rate plus à gauche, Woods se lâche les chevaux avec un power fade bien huilé. En revanche quand il appuie un peu plus, il rate beaucoup à droite, quid des parcours plus pénalisant que le Blue Monster ?

 Le putting :

Avec 25 putts de moyenne par tour, Tiger Woods a produit l’une des meilleures semaines de putting de sa vie. L’aide que lui a apporté Steve Stricker le mercredi au putting green sur sa posture a été très médiatisée, voire même remise en question par certains observateurs. Tiger a-t-il vraiment trouvé la clé ou bien a-til bénéficié de l’ « effet Stricker »? A-t-il « seulement » tirer profit de la précision de ses approches, notamment la profondeur de ses wedges, qui lui avait posé problème jusque-là ?

Le swing de Sean Foley enfin assimilé :

Le Californien collabore avec l’entraîneur canadien depuis l’été 2010. Un peu moins de trois ans, c’est le temps qu’il a toujours fallu à Tiger pour s’approprier totalement un nouveau swing. Un peu plus d’un an après le début de son travail avec Foley, il s’était imposé au Chevron World Challenge après être passé près de la victoire à l’Australian Open. En 2012, les choses ont commencé à s’enclencher avec trois victoires sur trois parcours où il excelle depuis des années (Bay Hill, Muirfield et Congressional). En 2013, le Tigre en est déjà à deux victoires en quatre départs. Jamais depuis 2008, il n’avait autant gagné avant le Masters.

La concurrence de Rory McIlroy :

Même si les deux hommes apparaissent complices, les deux Majeurs remportés avec huit coups d’avance par le Nord-Irlandais ont sûrement titillé l’orgueilleux Tiger Woods. La signature de son jeune rival chez le même sponsor a également symbolisé une certaine passation de pouvoir dans l’imaginaire du public. Système de vase communicant ou pas, le coup de mou de McIlroy coïncide avec le retour en grâce de l’Américain. Un retournement de situation qui pourrait être matérialisé au classement mondial en cas de victoire de Woods à Bay Hill. Un rang que le Tigre n’a plus occuper depuis le 30 octobre 2010.

La chasse aux records :

A 37 ans et vu son mode de vie militaire, Woods sait qu’il n’a pas 10 ans de golf devant lui pour battre les deux records qui comptent le plus : Les 18 Majeurs de Jack Nicklaus et les 82 victoires sur le PGA Tour de Sam Snead. « Il peut le faire » a encore affirmé le Golden Bear cette semaine. Avec 14 succès en Grand Chelem, les cinq qui lui manquent apparaissent difficiles à aller chercher compte tenu de la présence de McIlroy et de l’incroyable homogénéité au plus haut niveau. Avec 76 victoires sur le PGA Tour, Tiger semble être davantage en mesure d’aller chercher le record « qui lui tient le plus à cœur », celui de Sam Snead.

Une vie privée apaisée ? :

La période creuse de Tiger coïncide également avec une grande agitation côté personnel. Récemment vu aux côtes de son ex-femme Elin Nordegren pour la première fois depuis très longtemps, Woods, 37 ans, a-t-il retrouvé le bonheur en dehors des parcours ? D’autres médias évoquent une liaison avec la skieuse et superstar américaine Lindsey Vonn.

 

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