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US Open – 3e Tour : Woods a t-il tout perdu ?

Le rouge c’est bien beau, mais c’est d’un bleu de chauffe dont va avoir besoin Tiger Woods lors du dernier tour de cet US Open. Sur un parcours de l’Olympic Club rendu plus soft par l’USGA, le Tigre a rendu sa pire carte de la semaine (75 à +5). Un parcours plus abordable qui a ramené quelques belles pointures dans la course dont Lee Westwood. Le n°3 mondial ne possède plus que trois coups de retard sur les deux hommes de tête Graeme McDowell et Jim Furyk. Journée mitigée pour Raphaël Jacquelin qui reste malgré tout en course pour un Top 10.

 

Huit fois sur neuf, Tiger Woods gagne un Majeur après avoir été en tête après 36 trous. Mais jamais le Tigre n’avait rendu une telle carte en tête d’un tournoi du Grand Chelem. Trois bogeys sur les six premiers trous plombent le départ de l’Américain. Un enchaînement du 1 au 6 tellement exigeant que l’US Open se retrouvera temporairement sans aucun joueur sous le par. Tiger ne retrouvera jamais cette zone de confort qu’il occupe depuis le début de la semaine, la raison ? Sept fairways touchés alors qu’il était le joueur le plus précis au drive. Il y a également ces 34 putts pris contre 30 en moyenne lors des deux premiers tours et « seulement » onze greens touchés en régulation.  Alors certes, Woods avait remonté quatre coups pour l’emporter au Memorial il y a quinze jours, mais cette fois-ci le parcours et l’opposition sont tout autres. Woods le sait, et a d’ailleurs arpenté le putting green jusqu’à la tombée de la nuit.

 

La première de Westwood ?

 

Alors même si c’est la défaillance du Tigre qui va beaucoup faire parler, vu d’Europe, la journée de Lee Westwood a de quoi faire plaisir à ceux qui suivent depuis longtemps la carrière du Britannique. Deux fois 3e de l’US Open, Westy a accumulé huit Top 10 en Majeurs depuis 2008 dont une 3e place lors du dernier Masters. Parti tôt dans cette journée, Westwood a rendu une carte de 67 avec, et c’est à souligner le concernant, un très bon putting. Concernant l’aspect mental, l’ancien n°1 mondial a su faire parler son expérience pour ne pas s’affoler sur le très exigeant parcours Californien. +4 après six trous le premier jour, Westwood a construit son retour patiemment  jusqu’à rendre la meilleure carte (67) de ce moving day. « Ça aurait même pu être mieux »  a-t-il même confié aux médias Américains après avoir signé sa carte.

 

McDowell veut s’offrir un doublé

 

Sur un parcours un peu plus soft, treize joueurs ont joué sous le par, un ratio inédit cette semaine. Dans ces conditions, les joueurs européens en ont profité pour se mettre en bonne position avant dimanche. C’est le cas de Graeme McDowell qui devient co-leader à -1 après une carte de 68, construite avec un jeu de fers incroyable. Le Nord-Irlandais, déjà vainqueur à Pebble Beach il y a deux ans, retrouvera donc en dernière partie Jim Furyk, avec qui il a déjà partagé les deux premiers jours de compétition. Joli rapproché également de Martin Kaymer qui revient à cinq unités des leaders après une carte de 69. Mais les surprises côté européen nous viennent de Frederik Jacobson et Nicolas Colsaerts, respectivement à deux et trois coups du duo McDowell – Furyk. A signaler la présence d’Ernie Els dans ce groupe de poursuivants à +2. Big Easy, très vexé depuis sa sortie du Top 50 mondial (et sa non-participation au Masters), semble marcher à l’orgueil cette année avec déjà trois Top 10 sur le PGA Tour cette année. Comment ne pas faire d’un double vainqueur de l’US Open un favori avant ce dernier jour ?

Encore amateur, Beau Hossler ne pourrait pas toucher le chèque d’1,1 M€ promis au vainqueur

 

Jacquelin toujours dans le coup

 

Plus loin à +5, on retrouve un groupe de joueurs dans lequel figure quelques-unes des plus belles pépites européennes. Justin Rose, Sergio Garcia, Padraig Harrington jouent 71 et devront profiter des conditions peut-être moins fermes sur les trous 1 à 6 pour éventuellement opérer une remontée au classement. Même classement et même objectif pour Raphaël Jacquelin. Le Lyonnais qui avait pourtant bien résisté sur l’aller (35) a flanché sur le retour avec trois bogeys consécutifs du 14 à 16, un enchaînement de trous qui ne lui avait pas spécialement posé de problèmes jusque-là. Les 27 degrés et la difficulté du parcours sont peut-être une explication. A signaler la carte de 70 de son partenaire de jeu, le jeune amateur de 17 ans Beau Hossler qui reste dans la course à +3.

 

Dans un leaderboard où dix-sept joueurs se tiennent en cinq coups, l’hypothèse d’un playoff n’est pas à écarter. Dans ce cas, les joueurs concernés se donneraient rendez-vous le lendemain pour un playoff sur dix-huit trous.

[box type= »download »] LEADERBOARD                 TEE TIMES 4e Tour +9 Heures en France[/box]

(Credits Photo : Getty Images)

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