Quand un virus peut en cacher un autre

Par le 8 avril 2020
email
Print Friendly and PDF

L’apparition inédite du Coronavirus a modifié nos habitudes de vie de manière inattendue. Face à cette crise sanitaire, l’ensemble de la planète a su être raisonnable, à l’image des golfeurs professionnels, obligés de mettre entre parenthèses leur circuit mondial. Alors nous aussi, essayons tous ensemble de faire contre mauvaise fortune bon cœur.

L’heure de la régénération des parcours

À l’heure de sortir enfin de l’hiver, les golfeurs du dimanche (dont j’avoue faire partie), attendent toujours avec beaucoup d’impatience les premiers rayons de soleil printanier pour aller dépoussiérer leurs clubs. Pourtant, comme l’ensemble des sites de loisirs, des terrains et salles de sport, les parcours de golf français sont eux aussi soumis au confinement, créant un terrible sentiment de frustration. Enfin, pas pour tout le monde. Car, tout bon jardinier qui se respecte, voit en cette période « morte » une véritable occasion de régénérer les parcours.

Souvent, au sortir de l’hiver, la fréquentation des parcours augmente au moment même où la floraison reprend ses droits. Un souci souvent mis en avant par les greenkeepers, qui aimeraient bénéficier d’une période de 15 jours à 3 semaines pour réhabiliter parfaitement greens et fairways. « Pour avoir un beau parcours, il faudrait qu’aucun golfeur ne vienne jouer dessus ! » Chacun de nous, au détour d’une conversation avec son jardinier préféré (ou pas), a déjà entendu cette phrase, horrible pour tous les amoureux du jeu…

 

L’occasion de revoir ses classiques et créer la sensation de manque

Une période d’abstinence golfique peut avoir du bon. Encore faut-il savoir comment l’occuper… Si vous avez la chance d’avoir un jardin, c’est peut-être une occasion unique (une fois dans toute une vie, ce n’est pas beaucoup demander) de travailler son petit-jeu. Tout bon professeur de golf vous le dira : pour une heure de frappe de balles, il faut réaliser deux heures de petit-jeu, pour un bon entraînement. Je vous imagine déjà levant les yeux et sifflotant comme si vous n’aviez rien entendu !… Pourtant, le travail du petit-jeu est souvent négligé par nombre de golfeurs amateur qui lui préfèrent de longues séquences de frappe de balles, en particulier au driver !

Si vous habitez donc une maison avec jardin, entraînez-vous par exemple à viser les pots de fleurs de Madame. Essayez de sortir du bac à sable de votre petit dernier. Faites bien sûr tout cela sans pour autant terroriser vos voisins ! Si en revanche vous êtes confiné en appartement, il reste une solution (que ne préconisent pas vos objets les plus chers…). Sur les réseaux sociaux, de nombreux défis ont fleuri et sont autant de possibilités d’occuper les longues journées de printemps. Frapper dans des rouleaux de papier toilette, lever une balle au-dessus d’un mur de boites de conserves, … Tout ça peut paraître dérisoire, pourtant, saisir son club, swinguer avec et frapper dans une balle (même en mousse), sont autant de pratiques qui vous aideront à retrouver les parcours dans les meilleures dispositions.

Ces entraînements originaux vous procureront probablement une sensation de manque. Mais elle vous sera vraisemblablement profitable au moment d’enfin sortir le bout du nez dehors. Le manque vous rendra plus fort et vous serez sans doute même surpris, à votre retour sur les parcours, d’aller féliciter votre jardinier (toujours préféré) pour la qualité de son entretien. Ne dit-on pas qu’il vaut mieux trouver un aspect positif à ce qui ne l’est pas ?

A propos de monsieurgolf magazine

1 Commentaire

vos réactions nous intéressent, laissez-nous un commentaire :

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *


The reCAPTCHA verification period has expired. Please reload the page.

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.