Foley met un vent à Luke Donald
Premier vainqueur des deux Money-list PGA Tour et European Tour, n°1 mondial, machine à Top 10, rien ne résistait à Luke Donald en 2011.
Depuis le joueur de bientôt 36 ans n’a remporté que deux tournois*, est retombé à la 13e place mondiale et n’a toujours pas remporté le moindre Majeur, ratant notamment le cut des deux derniers.
C’est justement après avoir raté le cut à Merion lors de l’US Open (parcours censé lui convenir) que le joueur Anglais a décidé de se séparer de Pat Goss, son entraîneur avec qui il collabore depuis ses années de fac à Northwestern (Chicago, Illinois).
Une relation qui ne s’inscrit pas au passé car c’est toujours Goss qui supervise le petit-jeu d’orfèvre de l’ancien n°1 mondial.
Foley dit oui à Westwood et non à Donald
Or, même dans la quête d’un nouveau coach, la réussite a fui Luke Donald.
En effet, impressionné par les résultats de Tiger Woods, Justin Rose et d’Hunter Mahan, Donald s’était mis en tête de travailler avec Sean Foley…avant d’être éconduit par le célèbre entraîneur Canadien.
« Je suis allé le voir en lui disant que j’étais prêt à travailler très dur sur mon swing. Il m’a dit qu’il ne pourrait pas me consacrer le temps dont j’ai besoin. Il est jeune près de famille comme moi, c’est une chose que je comprends très bien ».
A noter que dans la même période, Foley a accepté de travailler avec Lee Westwood. Comment interpréter ce « oui » à Westwood et le « non » à Donald ?
Avec le gros de son écurie basé en Floride et Luke installé à Chicago, l’incompatibilité est peut-être juste géographique après tout…
Le même coach que Jason Dufner
Après avoir refusé de travailler avec le Britannique, Foley a tout de même aiguillé le joueur vers l’un de ses mentors, Chuck Cook…qui est lui basé au Texas.
Cook est également célèbre pour avoir métamorphosé le jeu de Jason Dufner. Au début de leur collaboration en 2008, The Duff était 660e joueur mondial, cinq ans plus tard il remporte le PGA Championship à Oak Hill avec une démonstration de jeu fers digne de Ben Hogan.
Réussir à remporter un Majeur en étant au-delà du Top 50 au putting dans la semaine, le fait est rarissime. Cela en dit long sur la régularité que Cook (68 ans) a su mettre dans le swing de Dufner, une bonne nouvelle donc a priori pour Luke Donald, qui pourra compléter ça avec le petit jeu qu’on lui connait.
Outre le succès de Dufner à l’USPGA, l’entraîneur Texan a vu ses poulains remporter quatre US Open dans les années 90. Certes c’est moins spectaculaire que la « razzia Foley » mais ça console quand même non ?
Espérons juste qu’il fera l’impasse sur la dizaine de waggle dans la routine…
* Vainqueur du Transitions Championship (PGA Tour) et du PGA Championship à Wentwoth (European Tour) Donald a également remporté le Dunlop Phoenix Open sur le circuit japonais (Japan Golf Tour).
(Credits Photo : Action Images)