Kraft Nabisco : Rien n’arrête Suzann Pettersen

Par le 28 mars 2012
email
Print Friendly and PDF

Les galères, Suzann Petersen connaît, c’est même dans ces périodes que la belle Norvégienne puise sa force.

Tout commence bien pour Suzann. Première année sur le LET et première victoire à l’Open de France, un mois seulement après avoir fêté son 20e anniversaire. Cette même année elle fini 2e de l’Ordre du Mérite et remporte le titre de meilleure rookie.

La saison suivante, elle ne remporte aucun succès mais se signale (déjà) en Solheïm Cup. Face à Michele Redman, la Norvégienne arrache un match nul alors qu’était 5down à cinq trous de la fin. Elle décide par la suite de tenter sa chance sur le circuit LPGA.

 

2004-2005 : « Années de galère »

 

Malgré une belle régularité récompensée par une deuxième sélection en Solheïm Cup, Suzann Pettersen peine à retrouver le chemin de la victoire, que ce soit sur le LET ou bien sur le circuit LPGA. Les années 2004 et 2005 sont « une vraie galère » pour elle, la faute à une épaule douloureuse et surtout à la rupture d’un disque lombaire en 2005 qui l’écarte des fairways pendant huit mois : “Est-ce que j’ai pensé que ma carrière était finie ? Bien sûr, mais d’un côté quand vous pouvez à peine marcher, le golf est la dernière chose à laquelle vous pensez. Mais comme on dit, ce qui ne vous tue vous rend plus fort, c’est une chose à laquelle je crois et je pense que rien n’arrive par hasard ».

Après une longue période de rééducation, Suzann parvient à surmonter ses douleurs pour revenir « encore plus forte » sur le tour.

“C’était très dur, mais mon esprit de compétition, je me le suis imposé même pendant la convalescence. Quand j’étais allongée sur mon canapé, mon but de la journée était de réussir à me lever seule. Une fois que réussissais à le faire, je voulais commencer à marcher. Quand j’ai pu faire ces deux choses, j’ai lutté pour recourir, puis faire du vélo, puis soulever des haltères (…) Après tout ça quand vous revenez à la compétition vous n’êtes plus la même, vous êtes beaucoup plus disciplinée, mais d’un autre côté vous prenez beaucoup plus de plaisir. Le seul fait de pouvoir jouer au golf me rendait heureuse ».

 

Suzann régale

 

En 2006, elle revient progressivement au golf avec des résultats encourageants. Deux Top 10 en cinq départs sur le LET, trois sur le LPGA, la Norvégienne va mieux, beaucoup mieux même. En 2007, Suzann réalise la meilleure année de sa carrière malgré son gâchis lors d’un Kraft Nabisco abandonné à Morgan Pressel. Une déception vite atténuée par sa première victoire sur le circuit nord-américain et surtout, par sa première victoire au LPGA Championship avec un coup d’avance sur Karrie Webb.
Celle qui est désormais 4e joueuse mondiale, remporte le SAS Masters sur ses terres avant de glaner trois autres succès sur le LPGA. Une année de rêve couronnée par une deuxième place mondiale, derrière Lorena Ochoa mais devant Annika Sörenstam et Karrie Webb.

Depuis cette saison 2007, Suzann Pettersen a accumulé près de soixante Top 10 et cinq victoires des deux côtés de l’Atlantique, y compris durant une année 2011 terrible sur un plan personnel.

En effet, quatre jours avant le début de l’Evian Masters, sa ville natale d’Oslo est frappée par la folie d’Anders Brevik qui tue soixante dix-sept de ses compatriotes. Pettersen trouvera la force et dédiera sa 6e place aux victimes de l’attentat. Deux semaines plus tard, un de ses meilleurs amis meurt lors d’un saut en parachute, « pour lui » elle ira gagner le Safeway Classic en playoff face à Na Yeon Choi alors qu’elle comptait neuf coups de retard avant le dernier tour.

Aujourd’hui 3e mondiale, Suzann Pettersen ne pourra sans doute pas aller chercher Yani Tseng sur sa planète, mais de par l’émotion qu’elle dégage sur le parcours (ahh cette Solheim Cup 2011 !!) beaucoup aimeraient la voir remporter au moins un autre Majeur. Le Kraft Nabisco qui débute ce jeudi pourrait bien être le théâtre de cet exploit, puisque la Norvégienne reste sur quatre Top 5 lors de ses cinq dernières participations.

Pour conquérir son deuxième Majeur, la Norvégienne peut compter sur son nouveau cadet Terry McNamara, qui fut celui d’Annika Sörenstam durant les années 2000…

 

 

A propos de Rédaction Monsieurgolf

vos réactions nous intéressent, laissez-nous un commentaire :

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *


La période de vérification reCAPTCHA a expiré. Veuillez recharger la page.

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.