La recette de Luke Donald
Luke Donald détonne. Certains le jugent trop lisse et fustige son incapacité à gagner un Majeur après dix ans de carrière. D’autres s’extasient devant son élégance et surtout sa régularité.
Une chose que personne ne peut contester (et encore), c’est qu’il est n°1 mondial et qu’il a gagné l’Ordre du Mérite des deux côtés de l’Atlantique l’année dernière, une première.
Mais alors que la plupart des joueurs du circuit s’évertuent à gagner quelques mètres au driving, le Britannique de 32 ans reste persuadé qu’il doit sa place de n°1 mondial à l’amélioration de son petit jeu .
« Peut-être que mon année 2011 a changé la perception des gens. Certes si je ne suis pas un jeune joueur « moderne » et ultra-puissant, mais j’ai le jeu pour être à cette place de n°1 » affirme un Donald de retour cette semaine sur le PGA Tour à l’occasion du Northern Trust Open.
« Luukke » a en effet la conviction que sa précision avec les petits fers à bousculer quelques pratiques sur le Tour : « Je pense que la réussite que j’ai connue a peut-être influencé les joueurs à se recentrer sur d’autres aspects de leur jeu à travailler à l’entraînement ».
Depuis la création du trophée de Joueur de l’Année en 1990, Luke Donald est le deuxième moins long frappeur à avoir remporté ce trophée. Il n’est « devancé » que par Jim Furyk distingué il y a deux ans.
Seulement 147e en distance moyenne au drive (260 mètres) l’année dernière, et 57e en fairways touchés, Donald a en revanche été le meilleur sur les greens et le plus précis avec ses wedges entre 90 et 115 mètres.
« Je sais que je ne suis pas le meilleur frappeur de balle, ni le meilleur sur mes mises en jeu, mais avec un petit jeu solide j’ai réussi à gravir les échelons du classement mondial ».
Une philosophie qui n’est pas prêt de changer. En effet, Luke Donald attribue à sa blessure au poignet en 2008 à sa quête de puissance à tout prix.
« J’étais arrivé à un point où j’en faisais trop, j’essayais de taper beaucoup trop fort. »
Après son opération, ses premiers entraînements étaient essentiellement composés de séances de petit jeu. Une contrainte médicale qui est donc aujourd’hui la recette de son succès.
Pour info, les wedges utilisés par le n°1 mondial sont des Mizuno MP-T. Un de 54° et un autre de 60°.
(Crédits Photo : ©AFP-The Australian)