Le golf va-t-il trop loin ?

Par le 4 août 2012
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Des températures qui frôlent les 40° et des parcours en altitude et hop voilà le débat sur la longueur des parcours relancé.

Cette semaine les joueurs présents à Akron et à Reno affolent de nouveaux les chiffres. Lors du 1er tour du WGC Bridgestone Invitational, trois drives de plus de 400 yards (366 mètres) ont été enregistrés.

Symbole de cette évolution, Branden Grace (notre photo) a overdrivé son partenaire de jeu…un certain Tiger Woods. Elogieux quant à la puissance de son partenaire, celui qui a justement fait rentrer le golf dans une nouvelle ère n’a pu que constater les « dégâts » : Une mise en jeu de 427 yards (390 mètres) sur le par 5 du 16, soit le 2e plus gros drive de l’année après les 450 yards (411 mètres) de Gary Woodland sur le Plantation Course de Kapalua. Une mise en jeu moins « affolante » que celle du jeune Sud-Africain compte tenu des importantes dénivellations sur le parcours Hawaïen.

Avec 334 yards (305 mètres) de moyenne au drive, Grace n’est que le 11e joueur le plus long cette semaine à Firestone. Un titre qui revient à Bubba Watson avec 351 yards de moyenne, soit près de 322 mètres.

Mais comme dirait un concurrent de Bridgestone, « sans maîtrise la puissance n’est rien ».  Preuve en est, le leader de ce tournoi Jim Furyk, est un des joueurs les moins longs du PGA Tour (175e avec 255 mètres en moyenne).

Rafael Cabrera Bello est lui brillant 2e et ne drive « qu’à » 265 mètres en moyenne. Le corrélation puissance/résultat est encore plus douteuse quand on la rapporte à deux autres membres du Top 10 cette semaine, David Toms et Luke Donald. L’Américain, 7e joueur le moins long du tour cette année avec 252 mètres en moyenne est pour l’instant 5e et à remporter 13 victoires sur le circuit PGA dont quasiment la moitié depuis 2003.

Enfin, le n°1 mondial et actuellement 5e à Firestone est aussi l’un des moins long avec une moyenne identique de 252 mètres au drive. Pire la blessure qu’il a contracté au poignet en 2008, et qui a failli mettre fin à sa carrière, était due à une recherche effrénée de quelques mètres de plus au driving.

Interdit de « babatte » à la fin de sa convalescence, l’Anglais en avait profité pour travailler sur son wedging et son putting. Aujourd’hui, ces deux secteurs font de lui le meilleur joueur du monde.

(Credits Photo : Sam Greenwood – Getty Images)

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