Oak Hill : Parcours chargé d’histoire

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Oak Hill est sans conteste l’un des parcours phare du golf aux Etats-Unis. Crée en 1901, le Oak Hill Country Club a ensuite déménagé à Pittsford (banlieue de Rochester, New York) en 1926.

Ce changement, pour une surface plus conséquente, a ainsi permis au légendaire architecte Donald Ross (413 parcours à son actif aux USA) de construire deux parcours de 18 trous, le West Course et l’East Course

C’est sur ce même parcours Est que va se construire une partie de la légende du golf outre-Atlantique.

1956 – The Hill of Fame

A l’origine, quasiment aucun arbre n’abrite le parcours signé Donald Ross. Pour accroître la difficulté du tracé, un physicien local, John R. Williams, décide de planter des chênes. Il dit « avoir arrêté de compter à 75 000 ».

Pionnier dans le traitement du diabète par l’insuline, cette figure locale a également entrepris de créer The Hill of Fame. Sur cette colline entourant le green du 13, une plaque en hommage aux serviteurs du golf est apposée sur le tronc de ces chênes. La première plaque est inaugurée en 1956 en l’honneur du président alors en exercice Dwight D. Eisenhower.

Cette édition 89 de l’Open américain est marquée par deux choses. D’une part la défense victorieuse de l’Américain Curtis Strange, dernier joueur en date à avoir réussi à défendre son titre à l’US Open.

Mais l’autre fait marquant a lieu deux jours plus tôt lors du 2^e tour.  Ce jour-là en l’espace de 90 minutes, quatre joueurs réussissent un trou en un sur le 6, un par 3 de 152 mètres. Nick Price, Doug Weaver, Mark Wiebe et Jerry Pate immortalise ce fait unique dans l’histoire du golf.

Ryder Cup 1995 – Début de l’ère Européenne

Quatre ans après la fameuse War on the shore, l’équipe européenne revient en terre américaine pour reconquérir un trophée perdu à domicile deux ans plus tôt.

Avec dans ses rangs un petit nouveau nommé Phil Mickleson, l’équipe américaine mène 9 à 7 avant les simples, format de jeu où ils règnent en maître. Or, contre toute attente, l’Europe refait son retard et parvient même à arracher le point décisif grâce à un autre rookie, l’Irlandais Philip Walton (1up face à Jay Haas).

Cette deuxième victoire européenne outre-Atlantique (après 87) marque un vrai tournant dans l’histoire de la Ryder Cup. Depuis les Européens en ont gagné 7 sur 9.

PGA Championship 2003 – Le fer 7 de Shaun Micheel

Cette année 2003 est sans doute la plus curieuse de l’histoire du golf moderne. En effet cette année-là, tous les Majeurs ont été remportés par des joueurs qui n’en remporteront plus aucun par la suite : Mike Weir au Masters, Jim Furyk à l’US Open, Ben Curtis au British et enfin Shaun Micheel au PGA Championship.

Bien que manquant de prestige, cette dernière victoire reste comme l’un des plus beaux moments de golf qu’ait vécu le parcours d’Oak Hill.

Talonné par Chad Campbell, Micheel envoie son approche sur le 18 à quelques centimètres du drapeau. Un coup de fer 7 resté de 160 mètres qui lui offre sa première, et à ce jour la seule, victoire sur le PGA Tour.

Sur ces images, Shaun Micheel serre le poing mais ne voit pas l’endroit où se trouve sa balle. En effet, ayant légèrement hooké sa mise en jeu, son angle depuis le rough l’empêche de voir le green. C’est en entendant le bruit de la foule qu’il comprend que son coup est plus que réussi. Un moment d’émotion risqué pour sa femme alors enceinte de huit mois.

Il gagnera finalement avec deux coups d’avance sur Chad Campbell. Ce dernier, que l’on perçoit alors comme une future star, est battu par un joueur qui n’avait jamais rien gagné en 164 départs.

L’une des premières choses qu’a faite Micheel en arrivant cette semaine est de revenir jouer un coup de fer 7 à cet endroit au 18, une plaque commémore d’ailleurs ce coup magistral.

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