Pendant ce temps-là, Lydia Ko….
Difficile depuis dimanche d’échapper à la furia McIlroy, à la soi-disant fin annoncée de l’ère Tiger Woods etc…
Mais depuis quelques mois c’est peut-être une autre ère qui s’ouvre du côté du golf féminin : Celle de Lydia Ko.
Après sa 4e victoire sur le LPGA Tour lors du Marathon Classic*, la jeune Néo-Zélandaise est devenue à 17 ans la plus jeune joueuse de l’histoire à dépasser le million de dollars de gains en carrière.
Elle bat ainsi le précédent record de 17 mois établi par Lexi Thompson, joueuse avec laquelle elle risque de croiser le fer lors des prochaines années.
Essayer de quantifier en dollars la portée du phénomène n’est peut-être pas la bonne méthode au vu de l’inflation récente des dotations sur le LPGA Tour. Restons-en au parcours.
Lyds affiche un calme et une maturité impressionnante y compris dans les moments cruciaux comme ce dimanche. Poussée dans ses retranchements par une joueuse de la trempe de So Yeon Ryu, Ko est allé planter le drapeau du 18 avec un coup de wedge à 110 mètres…l’air de rien.
A Evian pour écrire l’histoire
Le même calme a semblé l’habiter elle et son entourage alors que la pression pour qu’elle passe pro était de plus en plus forte. Une transition plus que réussie : Aucun cut raté en 17 départs, 8 Top 10 dont 2 victoires.
Désormais, et au vu des attentes qu’elle suscite, il ne reste plus « qu » ’à transformer l’essai en Majeur.
Depuis qu’elle est pro (23 octobre 2013), Ko n’a jamais réussi à intégrer le Top 25 des trois premiers Majeurs qu’elle a disputé. Comment pourrait-elle passer le cap ? En s’adjoignant par exemple les services d’un cadet d’expérience.
En effet, la native de Séoul n’a cessé de voguer de cadet en cadet. On l’a notamment aperçu aux côtés de « Fluff » Cowan lors du dernier US Open, le même qui avait caddeyé Woods lors de sa démonstration au Masters en 1997 et qui traîne sa moustache aux côtés de Jim Furyk depuis 1999.
Certes cette manière de faire lui permet de tester différente approche mais l’idéal serait peut-être qu’elle trouve son « Steve Williams ».
Le « pire », c’est que même sans cela l’élève de David Leadbetter (depuis début 2014) serait capable d’aller chercher d’autres victoires cette saison encore. Il y a bien sûr l’Open du Canada fin août dont elle est double (!) tenante du titre. Et puis il y a l’Evian Championship.
Deuxième l’an dernier derrière une grande Suzann Pettersen, le Majeur haut-savoyard pourrait s’offrir une part d’histoire en couronnant le plus grand talent du golf actuel.
* Ce qui porte à huit le nombre de ses victoires dans des tournois professionnels dont six avec le statut d’amateur.
(Credits Photo : Photosport)