RBC Heritage : 5e victoire pour Petterson, McIlroy n°1
Sans trembler, Carl Petterson a remporté cet RBC Heritage, sa cinquième victoire sur le PGA Tour, un circuit qu’il fréquente depuis 2003. Le Suédois termine avec cinq coups d’avance sur Zach Johnson et six sur Colt Knost l’un des principaux animateurs de cette semaine à Harbour Town. Luke Donald, 37e, doit céder sa place de n°1 mondial à Rory McIlroy.
Une victoire avec cinq coups d’avance, c’est du jamais vu cette saison. Très vite ce dimanche, Colt Knost, 2e à un coup de Petterson au départ explose avec un bogey et un triple sur ses trois premiers trous. L’ancien plus gros espoir du golf US montre encore une fois qu’il est trop émotif pour prétendre à mieux qu’une 3e place, son meilleur résultat sur le PGA Tour. De son côté Carl Petterson fait fumer son long-putter et tue tout suspense. Un putt de sept mètres pour birdie sur le 1, suivront trois autres birdies sur les quatre trous suivants, le tout en ne prenant qu’un putt à chaque fois, le rêve !
C’est d’ailleurs sur les trous de l’aller que le Suédois a construit sa victoire cette semaine : « Sur l’aller, tous les trous me plaisent, je suis à l’aise sur tous mes tee shots et mes seconds coups ». Résultat pas un bogey et douze birdies sur les neuf premiers trous. Avec un poids à l’adresse plus sur le pied droit et un menton plus derrière la balle à l’adresse que par le passé, Petterson est une véritable assurance au driving et un vrai métronome fer en mains. Sur les greens les plus petits de l’année sur le PGA Tour, Petterson a touché 70% des greens en régulation (1er).
Régime alimentaire : Bière et glace
Souvent interrogé sur son poids, Carl Petterson ne se dérobe pas. Son régime ? « Dix bières et un pot de glace avant d’aller se coucher, au moins avec ça vous dormez bien ». Et même si son gabarit tranche avec les athlètes qui sillonnent les fairways nord-américains, l’homme aux cinq victoires sur le PGA Tour ne compte pas changer son mode de vie. En 2009, il s’était décidé à prendre la direction de la salle de gym plus souvent. Une opération fitness infructueuse qui s’était soldée par une perte de quatorze kilos et de toute sa technique de swing. Revenu à sa routine golfique et calorique, le Suédois de 34 ans n’a jamais paru aussi dangereux. Plus tôt dans l’année, il s’était déjà classé deux fois 2e à Hawaï et au Shell Houtson Open. Sa cinquième victoire sur le PGA Tour lui vaut d’occuper la 4e place au classement FedEx. Le voilà désormais l’égal de Jesper Parnevik, autre Suédois à s’être imposer cinq fois sur le PGA Tour.
Un Masters difficile à digérer
Traditionnellement, la veste en tartan se pose sur les épaules d’un joueur ayant joué le Masters. A ce titre, la victoire de Petterson fait figure d’exception. Depuis 1983, et sa place dans le calendrier juste après le Masters, seuls six joueurs avaient réussi à s’imposer sans avoir joué à Augusta la semaine précédente. Un enchaînement infructueux pour les têtes d’affiche cette semaine. Parmi les vingt meilleurs joueurs mondiaux ayant pris part au premier Majeur de la saison, Webb Simpson termine à +4, Matt Kuchar à +3, Bill Haas a raté le cut, et enfin Luke Donald termine à une anonyme 37e place à +2. Une performance qui lui coûte la place de n°1 mondial au profit de Rory McIlroy.
A signaler la mauvaise journée des anciens vainqueurs Boo Weekley et Brandt Snedeker auteurs respectivement d’un 73 et d’un 75. Jim Furyk, plombé par son 75 du vendredi n’a pu faire mieux qu’une 8e place, son sixième Top 10 en neuf apparitions sur l’île d’Hilton Head.
(Credits Photo : AFP)
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