US Women’s Open : Inbee Park dans l’histoire cette semaine ?
Babe Zaharias, ce nom vous est peut-être inconnu. Dans cette horreur qu’est la parité homme-femme on pourrait facilement en faire l’égal d’un Bobby Jones.
Considérée par ESPN comme la 10e plus grande athlète américaine du 20e siècle devant Carl Lewis & Co, la plus grande joueuse des années 50 est tout simplement en passe de se faire rattraper dans l’histoire par Inbee Park.
En effet, si elle remporte cet US Women’s Open, l’actuelle n°1 mondiale remporterait son 3e Majeur consécutif, exploit qu’avait accompli l’Américaine en 1950, six ans avant sa mort. Trois majeurs de suite, un exploit inédit même chez les hommes.*
C’est donc une part d’histoire qui pourrait s’écrire sur le parcours de Sebonak dans l’Etat de New York cette semaine. Victorieuse encore la semaine dernière dans l’Arkansas, on voit mal ce qui pourrait empêcher la Coréenne de poursuivre un règne entamé après sa victoire à Evian l’an dernier.
En effet, six de ses huit victoires sur le LPGA Tour l’ont été à partir de ce dimanche de juillet. Un dimanche béni durant lequel elle avait écœuré ses rivales avec ses 22 putts.
Certes, Inbee the bee (l’abeille) avait déjà piqué une fois en devenant à 19 ans, 11 mois et 17 jours, la + jeune lauréate de l’US Women’s Open. Une époque lointaine.
Inbee l’adolescente qui faisait la navette Japan Golf Tour – LPGA Tour flanquée de sa tante est désormais fiancée. Depuis l’an dernier G.H Nam (joueur du circuit Coréen) l’accompagne et la coache. Le résultat de cet amour, 7 victoires lors de ses 23 derniers départs, un ratio qui n’a rien à envier à Tiger Woods.
La passe de 10 pour l’Asie ?
Comme en témoigne ses des dernières victoires en playoff, Park n’écrase pas tout. Elle est « juste » solide dans les moments clés, notamment au putting.
Dans ce que le golf comporte d’incertitude, la porte semble donc ouverte à une So-Yeon Ryu (victorieuse en 2011), une Ai Miyazato ou bien à une Jiyai Shin.
L’incertitude est cependant un concept qui ne voyage pas hors des frontières de l’Asie depuis quasiment deux ans, en Majeurs du moins.
En effet, il faut remonter à Stacy Lewis au Kraft Nabisco 2011 pour trouver trace d’une victoire non-Asiatique en Majeurs, soit 9 succès de rang dans les grands rendez-vous.
Côté US, Paula Creamer semble la plus solide pour ajouter un 2e US Open à son palmarès après 2010. Chez les européennes, la plupart des espoirs reposent sur la Norvégienne Suzann Pettersen, n°3 mondiale.
Deux françaises engagées
Le 3e Majeur de la saison verra également Karine Icher être accompagnée d’une compatriote en la personne de la jeune amateure Shannon Aubert.
Par les temps qui courent (Karine est légèrement blessée à l’orteil), on se réjouira juste de cette présence sans exiger d’elles qu’elles succèdentt à Catherine Lacoste, victorieuse de l’Open en Américain en 1967.
L’histoire…toujours l’histoire. Les greens tambours de ce links sont fin prêts à rythmer l’entrée d’Inbee Park au panthéon du golf. Une part d’histoire que pourrait également s’offrir la jeune amateure de 16 ans Lydia Ko en cas de victoire.
* Ben Hogan avait remporté 3 Majeurs en 1953, un maximum sachant que le PGA Championship et le British Open se déroulaient en même temps
(Credits Photo : Getty Images)