Westwood en fait-il trop ?

Par le 8 août 2013
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Peut-on vouloir trop gagner un Majeur ?

La réponse est a priori non, surtout quand on s’appelle Lee Westwood et qu’on cumule 8 Top 3 dans les grands rendez-vous depuis ce fameux US Open 2008 à Torrey Pines.

Le petit jeu de l’Anglais a souvent été pointé du doigt dans cette non-réussite, comme dernièrement au Masters 2012 remporté par Bubba Watson.

Quelques mois après cette nouvelle déconvenue, Westy prend la décision de prendre son membership sur le PGA Tour et de déménager en Floride pour augmenter ses chances en Majeurs.

L’apport de Ian Baker Finch

8e au Masters, 15e à l’US Open, c’est lors du dernier British que Westwood a failli remporter son pari. Leader avec deux coups d’avance au matin du dernier tour, le Britannique termine finalement 3e à quatre coups du vainqueur Phil Mickelson.

Malgré ce nouveau podium, tous les observateurs saluent la semaine de putting de l’homme de Workshop. Leader dans ce domaine à Muifield, Lee récolte très vite les fruits de sa collaboration avec Ian Baker Finch, son nouveau putting coach.

Finch, nouveau britannique au chevet de Westwood après Ross McEnzie, LE psychologue du sport made in england avec qui l’actuel 12e joueur mondial travaille depuis cet été.

Dans sa quête de Majeur, Lee a également commencé a peaufiné son swing avec Sean Foley. Les deux hommes ont commencé à se voir en juin dernier après le Memorial, un choix logique selon l’ex-n°1 mondial : « Quand vous voyez les résultats qu’il a obtenu avec Tiger, Justin ou encore Hunter Mahan, ça montre qu’il connaît son sujet ».

Travailler avec Sean Foley, une erreur ?

Sans coach depuis sa séparation avec Pete Cowen en août 2012 Lee sent « le besoin de se resynchroniser » dans son swing. Or, contre toute attente, c’est précisément son jeu de fer qui l’a trahi à Muirfield. Aucun fairway touché sur l’aller le dimanche, Lee ne figure même pas dans le Top 65 en termes de greens et de fairways touchés sur la semaine.

Malgré cet échec, Lee continue de travailler avec le coach de Tiger. Or, et bien que nous ignorons le contenu précis de leurs séances, nous sommes quand même en droit de nous demander si Foley est le coach idéal pour un joueur souhaitant « juste » parfaire quelques détails.

La progression de Justin Rose au contact du coach canadien a été linéaire sur une période de plusieurs mois, sans parler des trois années qu’il a fallu à Tiger Woods pour assimiller la philosophie Foley.

A 40 ans, et alors que son jeu du tee au green reste l’un des meilleurs au monde, Westwood fait-il une erreur en allant se « polluer » l’esprit avec Foley ?

Joueur le plus expérimenté cette semaine avec 62 Majeurs au compteur, l’Anglais ne manquera pas de répondre à cette question en cas de succès à Oak Hill. Il marcherait ainsi dans les pas de son ami Darren Clarke, vainqueur de son 1er Majeur à 42 ans au British 2011*.

Départ de Lee Westwood à 19h05 (heure française) avec Tim Clark et Bubba Watson.

* Après guerre, cinq autres joueurs ont réussi à remporter leur premier Majeur après 40 ans : Mark O’Meara à 41 ans au Masters 98, Tom Kite à 42 ans à l’US Open 92, Roberto de Vicenzo à 44 ans au British 67, Jerry Barber à 45 ans à l’USPGA 61 et Tommy Bolt à 42 ans lors de l’US Open 58.

 

(Credits Photo : Getty)

A propos de Hervé MARQUES

Prétendant éconduit de Natalie Gulbis, Hervé passe sa colère en envoyant des slices sur les golfs de la région parisienne. Lorsqu’il est hors d’état de nuire, vous pouvez le retrouver sous sa casquette de journaliste sur Canal+, Golf Channel…et Monsieur golf bien sûr !

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