US Open : Merion, un parcours pas comme les autres
Son histoire :
Situé en Pennsylvanie, ce tracé accueille son 5e US Open. Olin Dutra s’était imposé en 1934, Ben Hogan en 1950, Lee Trivino en 1970 et David Graham en 1981.
De ses quatre victoires, c’est sans conteste celle de Ben Hogan qui est restée à la postérité. Un coup et une photo considérés comme les plus beaux de l’histoire du golf tout simplement.
Victime d’un grave accident de la route qui faillit lui coûter la vie 16 mois plus tôt, le « faucon » était parvenu à arracher le playoff face à Llyod Mangrum et Georges Fazio.
Son coup de fer-1, 180 mètres contre le vent, parvint à trouver le green. Diminué physiquement après son accident, Ben Hogan avait su surmonter la fatigue des 36 trous du dimanche pour exécuter ce coup de génie.
Un moment immortalisé par le photographe Hy Peskin et par la plaque située à l’endroit où reposait la balle.
Ses particularités :
Dessiné en 1927 par Hugh Wilson en 1912, l’East Course du Merion Golf Club n’a pas vraiment changé avec le temps et c’est ce qui fait son charme. Ce par 70 étroit de 6260 mètres alterne les trous « attaquables » et les monstres comme le par 3 du trou n°3 (jusqu’à 235 mètres).
Un parcours à l’ancienne avec beaucoup de second coup à jouer à l’aveugle. Les greens bien défendus, sont très petits mais le plus dur c’est d’y arriver sans s’empêtrer dans le rough. Exit en effet, le rough gradué et peu pénalisant. A Merion c’est blanc ou noir, poignets fragiles s’abstenir !!
Ce qui fera le charme de cet US Open, c’est sans aucun doute sa singularité. En effet, à l’heure où le matériel pousse les architectes à construire des monstres de distance, ce parcours de Merion revendique son côté ramassé.
Avec ses 40ha de surface totale, Merion affiche trois fois moins de surface exploitable que les sites d’US Open de ses dernières années. Une promiscuité qui a même « contraint » l’USGA à réquisitionner des maisons pour la bonne tenue du tournoi. Imaginez Tiger qui signe sa carte de score dans votre canapé, et vous aurez une bonne idée de l’esprit Merion.
Qui peut s’y imposer ?
Avec des conditions souples assurées pour les deux premiers jours de compétition au minimum, le parcours risque de souffrir.
Dans ce contexte, le nivellement des scores pourrait favoriser l’émergence de quelques outsiders. Parmi les 156 joueurs présents au départ, la prime reviendra aux joueurs les plus précis sur les mises en jeu. A ce jeu-là, Henrik Stenson est celui qui se débrouille le mieux sur le PGA Tour. Déjà 5e du Players et 18e à Augusta, le Suédois a démontré qu’il savait tenir son caractère bouillant dans les grands rendez-vous.
Au titre de la forme du moment, difficile de passer à côté de joueurs comme Tiger Woods et Matt Kuchar. Phil Mickelson, 2e à Memphis sur un parcours quasi-similaire peut lui aspirer à remporter son 1er US Open, lui le Poulidor de cet épreuve avec déjà cinq places de 2e.
Enfin en plus des favoris habituels (Justin Rose, Graeme McDowell, Lee Westwood), pourquoi ne pas miser sur un golfeur à « l’ancienne », comprenez droit et pas forcément long (Jim Furyk, Ernie Els ou encore Padraig Harrington).
Pour ajouter un peu de piment, sachez qu’à cause des conditions climatiques, les deux tiers des joueurs ont découvert le parcours atypique seulement cette semaine.
Ce 113e US Open s’annonce à coup sûr pas comme les autres…
1er tour à suivre sur Golf + à 19h00 puis Canal+ Sport à partir de 20h45
(Credits Photo : Hy Peskin)
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