Henrik Stenson : C’est quoi le problème ?
Grâce à sa 2e place à Bay Hill, Henrik Stenson est redevenu hier n°2 mondial en passant devant Bubba Watson. Son troisième Top 5 consécutif* pose tout de même quelques questions, notamment sur la capacité du Suédois à « finir le travail ».
Pour beaucoup l’édition 2015 de l’Arnold Palmer Invitational est davantage une défaite de Henrik Stenson plutôt qu’une victoire de Matt Every.
Pauvre Matt Every. Déjà lors de son succès l’an dernier sur ce parcours, beaucoup d’observateurs avaient davantage souligné la défaillance d’Adam Scott (76) que le succès du nouvel élève de Sean Foley (depuis octobre).
Revenons à Stenson qui est incontestablement, le joueur le plus chaud du moment avec Dustin Johnson.
Le fait de reconquérir la place de n°2 mondial et d’avoir un jeu de fer parfaitement réglé représente le verre à moitié plein. L’autre moitié tient en un chiffre : 9. Sur le PGA Tour, cela fait en effet neuf fois consécutive que le Suédois occupe la tête après trois tours et qu’il ne transforme pas l’essai.
Pressé par le chrono ? Mouai….
Etonnant lorsqu’on se rappelle de sa fin de saison canon en 2013. Une domination sans partage dans les playoffs de la FedEx Cup et une balle collé au drapeau pour eagle pour couronner sa victoire à la Race to Dubai.
Le Stenson de ce dimanche n’avait rien de l’image de Terminator qu’il renvoie. Auteur de deux 3-putts au 15 et 16, le vainqueur du Players 2009 prétend que le fait d’avoir été averti pour jeu lent par les arbitres « l’a contraint à précipiter ses putts et à ne pas prendre les 5 secondes nécessaires quand on est en course pour la victoire (…) Cela m’a coûté le tournoi ».
Cet arbitrage à géométrie variable (cf. Padraig Harrington en villégiature au Honda Classic), n’a sûrement rien arrangé mais ne suffit pas à expliquer cette fébrilité.
Durant ce dernier tour, l’expérimenté joueur de 38 ans n’a rentré aucun putt à plus de 3 mètres et en a raté six à moins de trois mètres. Etonnant, lui qui avait été le meilleur sur les greens lors des trois premiers tours.
Rédhibitoire pour le Masters ?
Bien que n’ayant jamais brillé à Augusta (aucun Top 10), Stenson figure tout de même en haut de la liste des bookmakers. Or, inutile d’espérer gagner un premier Majeur sans un grand putting…à moins de s’appeler Jason Dufner.
Pour honorer ce statut d’outsider, il devra sûrement se pencher sur ce putting vacillant sous pression qui lui avait déjà coûté cher au Valspar Championship il y a deux semaines.
A priori pas de tournois au Texas pour l’homme de Göteborg mais plutôt un gros travail à venir avec son putting coach Philip Canyon. Un gourou des greens qui a déjà dû se pencher sur d’autres cas comme ceux de Lee Westwood, Martin Kaymer, Branden Grace ou Louis Oosthuizen.
*2e à Bay Hill, 4e au Valspar Championship et 4e au Doral
LEADERBOARD ARNOLD PALMER INVITATIONAL
(Credits Photo : Getty)
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