Abu Dhabi GC : Interview de Tiger Woods

Par le 24 janvier 2012
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Tiger entame sa saison sur le Tour Européen cette année, à la faveur d’une invitation à l’Abu Dhabi HSBC Golf Championship ! Il ne sera donc pas à Torrey Pines et ne jouera son premier tournoi sur le PGA Tour qu’à l’occasion de l’AT&T Pro-Am de Pebble Beach. Voici quelques morceaux choisis de l’interview qu’il a accordée aux officiels de l’European Tour :

Nous avions l’habitude de vous voir à Dubai, mais c’est la première fois à Abu Dhabi. Quelles sont vos premières impressions ?

C’est effectivement ma première fois. HSBC a toujours été un soutien important pour ma fondation, et je joue déjà le tournoi organisé à Shangai. J’attendais vraiment de découvrir ce nouveau tournoi. Je n’ai entendu que des bonnes choses sur le parcours, je sais qu’il est plutôt long mais que malgré tout les scores sont assez bas. Je vais le découvrir dès cet après-midi, et j’en saurais un peu plus sur la stratégie à adopter, les endroits ou se placer et la vitesse des greens.

Vous dites être en forme physiquement et psychologiquement…

Ça fait quelques années que je n’ai pas été aussi en forme. J’attends beaucoup de ce tournoi, et j’espère réaliser une saison pleine, ce que je n’ai pas réussi à faire depuis longtemps. Cela fait 8, 10, peut-être 12 ans que je ne suis pas à 100% chaque année. J’ai été opéré en 2002 puis en 2008… ça fait vraiment longtemps que j’attends ce moment.

Qu’avez-vous fait ces 6 dernières semaines ? 

J’ai pris deux semaines de repos, sans rien faire en rapport avec le golf. J’ai ensuite repris progressivement le jeu, en commençant autour des greens, à chipper et putter, puis j’ai repris le jeu de fer, le driver pour enfin me remettre à jouer au golf . Je fais comme cela chaque année, et c’était aussi vraiment bien de pouvoir couper un peu. J’avais travaillé vraiment très dur pour être prêt en Australie, puis au World Challenge, et ces deux semaines de pause golfique m’ont fait du bien.

Luke Donald avait provoqué une petite polémique l’an passé, désignant Rory McIlroy comme étant le joueur le plus talentueux qu’il ait jamais vu, plus encore que vous a votre apogée. Quel est votre sentiment vis-a-vis du talent de Rory, et des résultats de Luke cette année, de sa place de n°1 mondial et en haut des money-list bien qu’il n’ait pas gagné de Majeurs ?

Vous n’avez pas besoin de gagner un Majeur pour être le meilleur au monde : vous devez être régulier, bien jouer dans les gros tournois, et accumuler des points, c’est comme ça que le système a été conçu. C’est un gros effort, de jouer à temps plein sur les deux Tours, beaucoup de voyages. Il l’a fait, il a gagné quelques tournois et a terminé dans le top10 de la plupart de ceux qu’il a joué, et c’est la seule manière de réussir quelque chose comme ça. Il a été très solide pendant toute la saison. Il a gagné. Il le mérite.

Concernant le « joueur le plus talentueux », le plus impressionnant, que j’ai vu de mes yeux, était Severiano Ballesteros. Je n’ai jamais vu quelqu’un d’autre faire les choses qu’il était capable de faire avec une balle, ni avoir autant de créativité. Pour moi, c’est le joueur que j’ai vu jouer qui avait le plus de talent. Je n’ai jamais vu Mr Hogan taper une balle, ni Mr Nelson, ni Mr Nicklaus à son apogée. Mais j’ai vu jouer Seve les premières fois que je suis venu en Europe, j’ai eu l’occasion de jouer avec lui, et c’était impressionnant.

Au Chevron et à l’Australian Open, vous avez montré un swing très différent, est-ce que vous êtes plus à l’aise ?

Oui, j’ai été capable de contrôler la balle dans le vent. J’ai tapé des balles dans toutes les trajectoires, et façonné les coups que je voulais. C’était vraiment une étape importante pour moi. Jouer la gagne à l’Australian Open, puis jouer encore mieux à la Presidents Cup m’ont amener à la réussite au World Challenge. C’était un processus de reconstruction : il s’agissait d’abord retrouver la forme physique, puis ensuite tout s’est enchaîné.

Retrouvez-vous le Tiger d’avant, comme si rien n’avait changé, ou, au contraire, cette mise à l’écart forcée vous a fait évoluer ?

C’est une bonne question : Notah (ndlr : Notah Begay, ancien Pro sur le PGA) me l’a aussi posée après le World Challenge : « Est-ce que ça a une saveur différente d’avant ? ». J’ai répondu que non. Il m’a alors dit : « Ça ne doit pas l’être ». Je sais comment faire le job. Je l’ai fait avant, et il n’y a pas de raison que ce soit différent maintenant. C’est amusant, on avait posé la même question à Jack Nicklaus en 1986 et il avait répondu la même chose. Vous devez juste venir et jouer, et construire un résultat en vous focalisant sur ce qu’il faut faire pour gagner le tournoi. Et je pense que mes succès passés m’aident beaucoup à obtenir ce résultat. J’ai gagné à tous les niveaux, junior, amateur puis professionnel, et  toute cette expérience m’aide certainement.

Merci Tiger, c’est bon de vous avoir avec nous cette semaine… et bonne chance !

(©ET/ASAP Sports, Photo : Getty Images)

 

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